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Rallye de Wallonie 2016 : les tops et le flop

              Après une pause forcée de quelques semaines, Rallye Belgique est enfin de retour. Et pour l’occasion, nous avons même une petite nouveauté pour vous. Après chaque manche du championnat de Belgique des rallyes, nous vous donnerons désormais nos cinq tops et notre flop du week-end. Pourquoi seulement un flop demanderez-vous ? Car il faut tout de même se concentrer sur le positif et se rappeler que les gros efforts fournis par les organisateurs et les pilotes pour nous permettre à nous aussi de vivre notre passion ne doivent pas être balayés par des salves de critiques trop souvent gratuites et peu constructives.

                Nous entamons évidemment cette série de tops et flops par le 33e Rallye de Wallonie qui a eu lieu le week-end dernier dans la région de Jambes. Une édition marquée par le mauvais temps et qui avait par moments des allures de Rallye du Condroz. Les abandons ont été très nombreux et dans ces conditions l’enthousiasme des spectateurs a été mis à rude épreuve. Mais quoi qu’il en soit, le Wallonie reste le Wallonie, un week-end à part dans la saison belge des rallyes sans commune mesure avec certaines autres épreuves plus courtes et concentrées sur une seule journée.

 

                Et pour débuter ces tops, comment ne pas évoquer une fois encore toute la maestria de Freddy Loix, vainqueur pour la quatrième fois cette saison et pour la deuxième fois au Wallonie. Pourtant, en début de course, Kris Princen et surtout François Duval l’ont longtemps devancé. Mais sans doute était-ce au prix de risques mal estimés. Princen sortait dès le samedi matin à Arbre, surpris par l’eau présente en masse sur la route. Duval quant à lui partait à la faute le samedi soir à Vedrin, sentant peut-être le souffle de Freddy dans son dos. Sans jamais tenter le diable, le lutin de Riemst maintenait très intelligemment la pression sur le pilote de Cul-des-Sarts qui voulait probablement plus la victoire que lui. Comme souvent, trop souvent peut-être pour le suspense, ce sont les adversaires de Freddy qui se sont éliminés sans même qu’il ne doive faire appel à tout son talent. On voit mal désormais comment le titre pourrait lui échapper. Et on se demande même comment on pourrait encore le priver d’une simple victoire dans les mois qui viennent !

 

                Nous descendons quelque peu dans le classement pour nous arrêter à la cinquième place, la première à ne pas être occupée par une Skoda ! C’est là que nous retrouvons Xavier Baugnet, qui disputait ce week-end sa troisième course en Fiesta R5. Comme lors du dernier Rallye du Condroz, Xavier a débuté sa course discrètement, profitant au fil du week-end des abandons pour grimper progressivement dans le classement. Mais après avoir été victime d’une crevaison à Malonne samedi soir, il rétrogradait quelque peu laissant notamment filer l’autre Fiesta R5 pilotée par Adrian Fernémont. Xavier devait donc finalement se cracher dans les mains pour ne pas perdre cette course dans la course. A la clé, plusieurs meilleurs temps au plus fort de la bagarre pour la deuxième place entre Bouche et Verschueren. Xavier a résolument franchi un palier par rapport à ses deux courses précédentes en R5. Il peut maintenant chatouiller les meilleurs. Regrettons une fois de plus qu’il ne roule que deux fois l’an et qu’il n’ait pas la possibilité de s’aligner plus souvent sur une telle voiture.

 

                Lui aussi en Fiesta R5, le Vedrinois Adrian Fernémont a donc été battu de peu par Xavier Baugnet. Pour Adrian, il s’agissait d’une première fois avec une voiture de ce niveau. Contrairement à beaucoup d’autres ce week-end, il a livré une course intelligente, sans prendre de risques inconsidérés et sans se faire avoir par les nombreux pièges du parcours. Profitant aussi de la fiabilité de sa voiture, il a ponctué cette première par une formidable sixième place finale. Il n’était probablement pas possible de faire mieux pour un début. Espérons pour Adrian qu’il y ait une suite.

 

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                Quatrième top, un pilote dont tout le monde ne cesse de vanter les mérites depuis plusieurs années déjà. Ses performances sont à chaque fois attendues, mais elles surprennent toujours. Il s’agit évidemment de Stephan Hermann, poussant comme souvent sa Fiat Punto au maximum de ses possibilités. Cette fois, Stephan a terminé à la huitième place. Compte tenu du plateau présent au départ (13 R5 et 4 WRC), c’est tout bonnement exceptionnel. Et comme toujours, beaucoup se demandent pourquoi il ne reçoit pas l’opportunité de rouler avec une monture plus performante. Il avait eu l’occasion de s’y essayer lors de l’East Belgian Rally en 2015 mais cela s’était mal terminé. Malheureusement, il lui sera impossible de reproduire avec une R5 (ou une autre voiture de premier plan) les performances qu’il réalise actuellement avec sa Punto si il n’a pas la possibilité d’apprendre sereinement et de franchir l’échelon sans trop de pression.

 

                Et pour clore les tops, soulignons la présence et les passages des nombreuses voitures de la classe Historic le week-end dernier. Après les trop nombreux abandons parmi les favoris, il a parfois fallu se rabattre sur celles-ci pour avoir du spectacle à certains endroits. Comme toujours, la palme revient à Pieter-Jan Maeyaert que nous n’avons que trop peu eu l’occasion de voir passer en raison de sa position de départ le samedi puis de son abandon le dimanche. Il y avait aussi les BMW M3, dont celles du vainqueur Manu Bouts et de Didier Vanwijnsberghe. Jacky Hannon, Hubert Deferm, Marcel Wirtz, Dirk Deveux, Guino Kenis ou Patrick Mylleville ont aussi largement contribué, parmi bien d’autres, à la réussite de ce week-end. Merci à tous les pilotes qui optent encore pour ces voitures d'un autre temps, parfois plus spectaculaires que performantes.

 

Mylleville2.JPG

 

                Pour trouver le flop de ce Rallye de Wallonie 2016, il n’aura par contre pas fallu chercher très longtemps. Treize R5 au départ, et seulement six à l’arrivée. Du côté des WRC, trois des quatre voitures présentes ont du abandonner. Les voitures d’aujourd’hui sont parfois moins fiables que celles d’hier, et ne parlons pas des pilotes… Pour certains modèles ou certains préparateurs, c’était même la catastrophe (une fois encore…). Chez D-Max, les deux C4 WRC ont du renoncer le samedi. Chez J-Motorsport, aucune des quatre DS3 alignées n’a rejoint l’arrivée. Après la sortie dans le premier virage de Jordan Scaillet, Laurent Léonard et Kevin Demaerschalk ont jeté le gant dès samedi matin pour le même problème de pompe à essence. Le dimanche, Philippe Stéveny a ponctué le travail par une sortie de route alors qu’il n’avait plus grand-chose à jouer. Le constat est accablant et d’autres que nous se sont déjà chargés de le souligner depuis une semaine. Et pour rester dans la catégorie des abonnés aux ennuis techniques, parlons encore de Chris Van Woensel qui a du renoncer alors qu’une place sur le podium, voire mieux, était en vue. Depuis qu’il a racheté la Lancer WRC de Bob De Jong, la mécanique n’a eu de cesse de le trahir et la seule course sans encombre pour lui avec cette voiture jusqu’ici était un rallye-sprint ! Au final, le pourcentage d’abandons le week-end dernier était proche des 50%. Heureusement que certains ont pu profiter du « SupeRally » pour revenir en course sans quoi la journée du dimanche aurait été encore un peu plus terne.

 

                Voila, nous en restons donc là pour ces premiers tops et flop. Le prochain rendez-vous est fixé au samedi 21 mai pour le Sezoens Rally où nous aurons de nouveau l’occasion de passer en revue les (contre-)performances des uns et des autres.



03/05/2016
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