Rallye Belgique

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Le sport reprend (presque) le dessus

           L'édition 2015 du Rallye de Wallonie s'est soldée dimanche dernier par une nouvelle controverse. Une de plus dans ce championnat de Belgique 2015 ! Sans y revenir en long et en large, il s'agit aussi d'une nouvelle erreur de copilotage lourde de conséquences. Mais plus encore, ce sont les longues discussions qui l'ont suivie qui laissent à beaucoup un goût amer en bouche. Le tout se terminant sur un compromis "à la Belge" plutôt risible.

 

           Mais il faut être optimiste. Il y a eu ce week-end de nombreuses raisons de se réjouir, sur le plan sportif cette fois. Une bagarre du début à la fin de la course, 5 leaders différents, et un dénouement "hitchockien" comme tout le monde le nomme déjà. Et à tous les étages de la compétition, des performances à ne pas passer sous silence.

 

           Il y a bien sûr Cédric Cherain, qui a enfin décroché une première victoire amplement méritée en BRC. Certains diront que Freddy Loix aurait du gagner. Mais Cédric a  le mérite d'avoir fait une course sans grosse erreur, ce qui ne fut pas toujours sa marque de fabrique par le passé. Au plus fort de la bagarre, il est passé entre les gouttes et a su émerger. De plus, cette victoire le relance au championnat, et relance le suspense. Il recolle à Loix et Princen, ce qui, espérons-le, pourra peut-être lui permettre de prolonger l'aventure jusqu'au terme de la saison.

 

           Même si il ne gagne pas, la prestation de Freddy Loix est encore une fois à souligner. Il est vrai qu'il n'a pas été infaillible ce week-end, une fois n'est pas coutume, et il a même eu énormément de chance lors de sa sortie de route à Vedrin. Mais il reste un adversaire coriace, qui est toujours capable de prendre le dessus en fin de course, quand il n'occupe pas le premier rang dès le départ.

 

           Xavier Bouche, comme on se le dit à presque chacune de ses sorties, est un pilote qui se fait trop rare. 2 ou 3 courses par an en général, c'est trop peu que pour pouvoir être directement dans le rythme de pilotes qui roulent 4 à 5 fois plus souvent. Ce manque de rythme lui a peut-être couté la victoire ce week-end. Si "Zaza" pouvait s'aligner plus souvent au départ dans de bonnes conditions, nul doute que son palmarès ne tarderait pas à s'allonger. Bref, à revoir au plus vite !

 

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          On continue dans le classement pour retrouver Benoit Allart. Quatrième à Jambes, on a longtemps cru qu'il décrocherait ses premiers lauriers au niveau national. Le samedi soir, il occupait la tête de la course avec une avance confortable, prouvant à qui en doutait encore qu'il dispose d'une pointe de vitesse exceptionnelle. Mais il a aussi roulé de façon très mature. Il a d'abord laissé les meilleurs prendre le dessus en début de course, et commettre des erreurs pour certains d'entre eux. Il a ensuite préféré joué la prudence le dernier jour, dans des conditions météorologiques difficiles, face à des adversaires ayant plus à gagner que lui.

 

           Stéphane Lefebvre fut sans conteste l'attraction du Rallye de Wallonie. Voir celui que beaucoup présentent comme un futur pilote du top mondial sur les routes belges, c'est tout simplement exceptionnel. Une présence qui hausse encore un peu plus le niveau de notre championnat, et qui a poussé ce week-end Freddy Loix et Kris Princen dans leurs derniers retranchements, et parfois à la faute. Malheureusement, l'expérience s'est terminée trop rapidement, mais elle devrait se rééditer encore à 3 reprises cette année. Nous sommes impatients !

 

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           Kris Princen n'a pas non plus démérité ce week-end. Il est vrai que sa course s'est soldée par une petite erreur fatale alors qu'il était en tête, mais peut-on lui reprocher un écart alors que le niveau de compétition a rarement été aussi élevé cette saison ? Il a tout de même prouvé qu'il savait suivre, voire devancer, Freddy Loix et Stéphane Lefebvre, deux pilotes au passé ou au futur mondial. Voila qui prouve, à qui en doutait encore, que Kris Princen a raté de peu une grande carrière il y a de cela une quinzaine d'années...

 

           Un peu plus loin dans le classement, à la sixième place finale, nous retrouvons la Subaru Impreza WRC de Laurent Léonard. Un top 6, résultat fabuleux pour "Léo" ! Il semble progresser à chaque course et prend en main avec beaucoup d'intelligence sa nouvelle monture. Une voiture qui aura résisté aux 3 jours de course, ce qui aura faire taire beaucoup de ses détracteurs. De bonne augure pour la suite de sa saison.

 

           Vainqueur en R2, Stephan Hermann a encore épaté. Le petit gars de Nidrum a enfin eu l'occasion de prouver qu'il savait aller vite, même très vite, avec une autre voiture que sa Fiat Punto. Et sans commettre d'erreur. Espérons que cette course en Opel Adam R2 ne soit pas un one-shot et que des partenaires lui permettront de continuer cette belle aventure.

 

           Hermann est néanmoins devancé par d'autres tractions. Notamment par la Ford Fiesta R200 de Jean-Louis Boesmans. A la manière d'un Bouche, Jean-Louis ne roule que très peu. Mais depuis 10 ans maintenant, il fait l'étalage de son talent à presque chacune de ses apparitions. Ce week-end, il a su garder un rythme soutenu tout au long de la course, mais sans commettre d'erreur, au contraire de certains de ses adversaires. Voilà encore un pilote que nous aimerions voir plus souvent en action dans de bonnes conditions.

 

           Citons aussi la huitième place de Steve Fernandes. Si il ne s'agit pas d'une performance exceptionnelle pour une Peugeot 207 S2000, ce résultat final n'était en tout cas pas attendu. Le Luxembourgeois fut loin d'être ridicule. On peut se réjouir de voir cette monture à l'oeuvre chez nous, qui plus est dans un style de pilotage plutôt agréable à voir.

 

           Moins de chance par contre pour Jordan Scaillet, contraint à l'abandon en raison de divers problèmes mécaniques. Mais son talent n'a pas été altéré par plus d'une année d'inactivité. Quelques chronos canons sont à mettre à son actif. Une preuve qu'il est possible de mêler spectacle et vitesse. Il reste à espérer qu'il ne faille plus attendre un an avant de revoir le Spontinois et sa belle BMW sur nos routes.
 

           Enfin, quelques pilotes habitués des rallyes provinciaux se sont aussi mis en évidence durant l'épreuve. Pierre-Julien Kaufmann, Bastien Rouard, Christophe Verstaen, et bien d'autres. Certes, avec des fortunes diverses à la clé, mais après avoir prouvé qu'il y a du talent à tous les niveaux et pas uniquement devant.

 

           Bref, les raisons de se réjouir existent. Croisons les doigts pour que le Sezoens Rally continue de balayer les polémiques et que le sport puisse y être seul roi !

 

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07/05/2015
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Lieux mythiques #2 : la Citadelle

           Ce week-end aura lieu le Rallye de Wallonie, 32e du nom. Comme de coutume, l’épreuve débutera vendredi soir par une spéciale « show » sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur. Une spéciale unique en Belgique, que tout le monde attend toujours avec beaucoup d’impatience, spectateurs comme participants. La Citadelle, c’est un classique pour tous les amateurs de rallye en Belgique. Il y a bien des citadelles ailleurs qu’à Namur (Dinant, Huy, …), mais pour les fanas, LA Citadelle, c’est celle-ci. La Citadelle de Namur est en fait la seule sur laquelle il est possible de tracer une spéciale digne de ce nom, mais quelle spéciale !

 

           Si la Citadelle est toujours associée au Rallye de Wallonie de nos jours, son lien avec le sport automobile remonte beaucoup plus loin que l’épreuve elle-même ! Déjà dans la première moitié du siècle dernier, des courses automobiles ont eu lieu sur la Citadelle. Puis il y eut aussi les courses de côte. Tout d’abord celle de la Merveilleuse, sur la montée en pavés située côté Meuse, derrière le casino. Mais également celle des Panoramas, située sur la montée asphaltée qui se trouve côté Sambre. Malheureusement, les courses de côte sur la Citadelle ont cessé dans les années 90 (à la même époque que le téléphérique…).

 

           L’histoire d’amour que la Citadelle entretient avec le rallye débute dans les années 50. A cette époque, la plupart des grands rallyes belges sont encore des marathons. Beaucoup d’épreuves sont basées à Bruxelles ou dans d’autres grands villes et parcourent des centaines de kilomètres à travers la pays. Dans le même esprit, mais sur plusieurs jours, a lieu le Tour de Belgique automobile. L’épreuve est née en 1949 et s’est rapidement développée. Les organisateurs ont pris la bonne habitude de sélectionner les plus belles routes du pays pour le parcours de leur épreuve. Et c’est à ce titre que la Citadelle de Namur devient rapidement un lieu de passage occasionnel du Tour de Belgique. Et d’autres épreuves l’empruntèrent aussi dans ces années. Ce fut le cas, par exemple, du Rallye d’Automne 1958, une manche du championnat de Belgique de l’époque, qui proposait notamment une montée de la Merveilleuse à son programme.

           Le dernier passage du Tour de Belgique sur la Citadelle remonte à 1972. Et c’est toujours une ascension de la Merveilleuse qui est au menu. Le meilleur temps y est signé par Gilbert Stapelaere. Un pilote qui n’aura jamais participé au Rallye de Wallonie mais qui aura quand même accroché la Citadelle à son riche palmarès.

 

           Il faut ensuite attendre quelques années avant de voir un rallye de premier plan arpenter l’édifice. A la fin des années 70, une épreuve 100% namuroise voit le jour, la Ronde du Nouveau Namur. Ce rallye devient rapidement incontournable en provincial, et rejoint en 1981 le championnat de Belgique national (la D2). La Citadelle est au programme cette année-là, et deux étapes spéciales y sont même tracées. Une étape show sur terre a lieu sur l’Esplanade de la Citadelle le premier jour. Une seconde spéciale, se résumant à l’ascension de la Merveilleuse, est proposée le deuxième jour.

           En 1984, la Ronde du Nouveau Namur fusionne avec les 500 kilomètres d’Andenne pour donner naissance à une grande épreuve namuroise, le Rallye de Wallonie. L’épreuve est directement intégrée au calendrier du championnat de Belgique international (la D1), et la Citadelle est bien sûr de la partie. La spéciale qui y est tracée adopte dans les années qui suivent un parcours allongé. Un format clairement amélioré qui sera conservé jusqu’à la fin des années 90. Le départ se fait au pied de la Route Merveilleuse, à deux pas du casino. S’en suit une ascension de la côte et puis un passage sur la terre de l’Esplanade. De là, le tracé part vers le Parc Reine Fabiola où s’entame la descente de la Route des Canons, une descente sur pavés qui se clôture côté Sambre par deux épingles très serrées et spectaculaires. Après celles-ci, la spéciale revient sur l’asphalte au lieu-dit du Chalet du Monument et s’entame la dernière ascension, finale, de la Route des Panoramas. Souvent empruntée en guise d’ouverture le vendredi soir, voilà typiquement une spéciale sur laquelle il y a peu à gagner mais beaucoup à perdre !

 

           Nombreux sont les pilotes à avoir abandonné leurs illusions au détour d’une bordure ou d’un muret. L’exemple le plus célèbre est celui de Michel Maes en 1997. Grand favori de l’épreuve au volant d’une Subaru Impreza 555, il sort de la route dès la première spéciale du rallye. Sa monture n’a pas résisté à la séance d’escalade improvisée sur les bordures du Chalet du Monument. En 1999, au même endroit, c’est Gaby Goudezeune qui crève un pneu de son Impreza WRC contre une bordure et perd toute chance de décrocher une victoire dont il aurait sûrement hérité le lendemain suite à la sortie de route de Kris Princen à Loyers.

 

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Le plan de la spéciale issu du programme de l'édition 1996.

 

           A la fin  des années 90, la Merveilleuse et l’Esplanade sont abandonnées en raison de travaux, et seul le reste de la spéciale est maintenu au programme. Puis en 2000, l’épreuve n’a plus lieu le vendredi et le samedi, mais le samedi et le dimanche. Cela veut dire que la Citadelle n’ouvre plus le Rallye de Wallonie mais est seulement parcourue le deuxième jour.

           Heureusement, en 2005, la Citadelle retrouve la place qu’elle mérite. Les organisateurs du Rallye de Wallonie (l'Automobile Club Namur) décident d’organiser le vendredi soir une spéciale show sur l’Esplanade, ponctuée par la descente de la Merveilleuse. Le succès est immédiat, et cet apéritif du vendredi est depuis devenu un classique que tout le monde attend chaque année avec impatience. Le spectacle est toujours au rendez-vous et il est n'est pas rare que certains y perdent d'entrée tous leurs espoirs. Ce fut notamment le cas de Bob Colsoul en 2005 qui sortait de la route dans la Merveilleuse ! La descente de la Route des Canons a été abandonnée, et malheureusement l'état des pavés s'y est fortement dégradée depuis. Mais la spéciale actuelle a sans doute rendu la Citadelle plus populaire que jamais auprès des spectateurs belges, et parfois étrangers. Un succès que l'on pourra encore vérifier ce vendredi 1er mai, pour les 10 ans de cette spéciale show. Le Rallye de Wallonie y débutera par deux passages successifs sur la Citadelle, à 18h et à 20h45 ! Et si vous voulez plus de détails, rendez-vous sur le site officiel du rallye.

 

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 Le régional Quentin Marée durant l'édition 2009.

 

 

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Christophe Jacob lors du show organisé pour les 30 ans du Rallye de Wallonie en 2013.


28/04/2015
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Epreuves oubliées #2 : Ronde Hainaut-Namur

          Pour ce deuxième épisode de la série consacrée aux épreuves oubliées, le thème sera plus que respecté puisque nous allons évoquer un rallye que peu de gens connaissent encore aujourd'hui. Ce fut même, à son époque,  un rallye dont beaucoup ignoraient l'existence ! Il y a deux grandes raisons pour lesquelles ce rallye n'a jamais eu l'aura qu'il aurait méritée. Tout d'abord, il s'agissait d'une épreuve située dans une région fort reculée géographiquement, éloignée des grandes villes et des grands axes, celle de Viroinval, au pays de l'escavèche et de Toine Culot. Ensuite, l'épreuve a longtemps eu un format particulier, à parcours secret avec une moyenne à respecter, qui n'était plus, dans les années 80 déjà, très en phase avec son époque. Cette épreuve, c'est la Ronde Hainaut-Namur. Il est d'ailleurs à déplorer que peu d'informations soient disponibles sur ce rallye. Hormis quelques rares articles souvent peu complets dans les magazines de l'époque, il n'en reste malheureusement plus grand chose...

 

           Il y avait déjà eu auparavant d'autres épreuves dans cette splendide région. Par exemple, vers 1975, l'Ecurie Bayard y organisa un rallye d'orientation appelé Rallye du Viroin. Plus tard eut aussi lieu la Ronde des Aigles, organisée par l'écurie du même nom, qui proposait déjà un format à parcours secret avec moyennes à respecter. C'est en 1979 que le Team Hainaut-Namur, l'équipe du carolo Franz Groux, récupère la place tout juste laissée par les Aigles. Ils reprennent la date en début de saison et le format de la Ronde des Aigles. Cette nouvelle Ronde Hainaut-Namur a même l'honneur d'ouvrir le championnat Interprovincial (le "CF" de l'époque) en 1979.

 

           Dans ses premières années, la Ronde Hainaut-Namur se déroulait donc essentiellement sur routes ouvertes, avec des moyennes horaires à respecter. Mais de temps à autre, l'organisateur proposait également aux concurrents des spéciales sur routes fermées. En 1979, l'épreuve était basée à Mazée et deux spéciales différentes étaient  au programme, à Niverlée et à Olloy. Cette édition fut remportée par l'équipage composé de Jacky Winkin et de Jean Dechesnes. Il faut remarquer que l'épreuve comptait pour le championnat hennuyer et s'appelait Hainaut-Namur, alors qu'elle se déroulait quasi intégralement sur la province de Namur, sur les entités de Viroinval, Doische et Philippeville le plus souvent. Cette particularité est bien sûr liée au nom et au lieu d'origine du club organisateur.

 

           En 1981, les organisateurs proposent un format très particulier ! L'épreuve débute par un parcours de concentration. Quatre lieux de départ sont proposés : Châtelineau (au "Bon Accueil"), Erquelinnes (au siège de l'écurie Yvo Grauls), Jambes (au siège de l'écurie Jemeda, aujourd'hui siège de l'AC Namur) et à Frasnes-lez-Couvin (au café "L'étape"). Le point de ralliement est situé à Philippeville et de là partent les boucles suivantes, communes, et à parcours secret bien évidemment.

            En 1983, José Lareppe, copiloté par Joseph Lambert, vient à la Ronde Hainaut-Namur en vue de préparer sa saison. Il y impose assez facilement son Opel Kadett GT/E sur un format qui est toujours entièrement basé sur la régularité et sans aucun secteur de vitesse pure.

 

           Ce genre de rallye secret est de plus en plus en désuétude dans les années 80, et les organisateurs de la Ronde Hainaut-Namur tarderont à faire évoluer leur épreuve. Il faudra attendre 1984, lors de la sixième édition, qui se déroule de nouveau dans le cadre du championnat interprovincial, pour que le rallye adopte résolument le format "à spéciales". Cette année-là, ce sont même 4 boucles de 6 spéciales qui sont au programme, au départ de Oignies-en-Thiérache où est situé le centre de l'épreuve. La boucle débute par la spéciale de Regniessart, tracé rapide qui se termine près de Nismes. La deuxième spéciale est celle de Neuville, bien connue du Bianchi Rally à l'époque et du Roger Sauvelon Historic Rally Festival (nom complet de l'épreuve...) aujourd'hui. La troisième spéciale, plus courte, est celle de Sovalbois, qui relie Villers-le-Gambon à Merlemont. La quatrième spéciale est celle de Sautour. La cinquième spéciale est celle de Dourbes, et, oui, il s'agit bien de celle reprise par le Bianchi entre 2011 et 2013 ! Enfin, la sixième spéciale est celle de Treignes.

           Le parcours est bien évidemment superbe, mais malheureusement le plateau est un petit peu maigre en quantité. De nouveau, l'épreuve est peu relayée dans les médias, même spécialisés. C'est le jeune espoir liégeois Michel Dumoulin qui l'emporte au volant de sa Ford Escort Mk2. Il bat l'Opel "Macona" (mélange artisanal entre une Ascona et une Manta) de l'équipage Emontspool - Den Tandt. Il s'agit vraisemblablement de la dernière édition de cette très belle épreuve, dont je n'ai en tout cas pu trouver aucune trace les années suivantes.

 

           Depuis lors, il y eut à quelques trop rares occasions d'autres épreuves organisées dans la région. Tout d'abord, le Rallye du Viroin au milieu des années 90, qui fut un court instant Interprovincial lui aussi. Et plus récemment, le Bianchi Rally qui s'était déplacé vers Couvin pour son retour, avant de disparaitre rapidement après quelques erreurs de "stratégie". Il est bien triste que ces contrées aient été, et soient toujours, tellement inexploitées par les rallyes.

           Il est aussi dommage que peu de traces de la Ronde Hainaut-Namur aient subsisté. Mais si l'un d'entre vous a de quoi compléter, ou corriger, cet article, qu'il se manifeste sans hésiter !

 


19/04/2015
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Une question d'importateurs...

           Le championnat de Belgique (BRC) traverse une grave crise. Si le Spa Rally avait mis en avant de nombreux problèmes, le TAC Rally qui a eu lieu ce samedi 11 avril fait plus que confirmer certains de ceux-ci. Avant le début de la saison, beaucoup de personnes prédisaient déjà l'apparition de certains problèmes ou de certaines polémiques en cours de saison. Mais il faut dire ce qui est, cela aura pris moins de temps que ce qu'ils craignaient. Et parler de crise, c'est peu dire !

 

           Replaçons le contexte. Durant l'intersaison, les responsables du championnat ont pris deux décisions majeures qui ont rapidement suscité l'interrogation. Tout d'abord, l'ajout d'une neuvième épreuve au calendrier déjà bien fourni. Mais aussi, la décision de mettre en avant la catégorie R5 en repoussant les WRC loin dans l'ordre de départ et en les faisant même démarrer derrière certaines voitures de classes R2 et R1 du championnat Junior ! Un des arguments avancés pour ces décisions est l'intérêt qu'elles représentent pour les importateurs engagés dans le championnat ou qui seraient tentés de s'y engager à l'avenir. Le début de ce championnat 2015 a-t-il donné raison au promoteur ?

 

           Quels sont les importateurs engagés actuellement dans le BRC via une voiture de pointe ? Il y a tout d'abord Peugeot, qui soutient le programme de Kris Princen en 208 R5, bien que sa saison soit aussi grandement financée par son copilote Peter Kaspers. Il y a ensuite Skoda, qui soutient le programme de Freddy Loix, bien que sa saison soit aussi grandement financée par son copilote Johan Gitsels. Et il y a enfin Citroën, qui soutient... on ne sait plus très bien qui !

           En fait, Citroën soutenait à la fois Pieter Tsjoen et Cédric Cherain. Pieter Tsjoen a stoppé son programme après 2 courses. Et Cédric Cherain a déjà réduit le nombre d'épreuves auxquelles il compte participer à 6 (sur 9), réduction liée à des motifs budgétaires (déjà !). La voiture de Tsjoen sera malgré tout récupérée par l'espoir français Stéphane Lefebvre pour quelques courses, où il sera probablement copiloté par... Pieter Tsjoen, puisque c'est ce dernier qui amène une grande partie du budget. Donc comme pour Peugeot et Skoda, les programmes officiels des Citroën sont en fait grandement financés par les pilotes et copilotes eux-mêmes. Heureusement, la marque aux chevrons est également présente via deux autres pilotes qui participent à titre privé. Il y a Bertrand Grooten, qui a abandonné au TAC, pour la deuxième fois en trois courses, et il y a Vincent Verschueren, qui a signé des résultats en dents de scie jusqu'ici. Bref, l'importateur le mieux représenté dans le championnat en principe fait jusqu'ici un sérieux flop ! La Citroën la mieux classée au championnat est désormais la R3 de Guillaume Dilley (et c'est tout à son honneur) !

           En ce qui concerne les autres marques présentes (Ford, Porsche, Mitsubishi...), elles le sont uniquement via des programmes entièrement privés. Beaucoup disaient que les importateurs allaient tôt ou tard tourner le dos au championnat, mais en fait, auront-ils vraiment été présents à un moment ? Trop peu.

 

           Ces décisions ont été prises pour mettre en avant ce championnat, dans les médias et auprès des importateurs. C'est un échec. Il y a avait moins de spectateurs que d'habitude à Tielt. Il y en avait peu à Spa. Les médias sont les mêmes qu'auparavant, et on ne retrouve rien de plus que ces dernières années sur les chaines de télévision. Les importateurs sont donc toujours aussi peu présents, et la seule coupe monomarque (qui tiendra bientôt le BRC en état de survie à elle seule) est la BMW M Cup qui est une initiative privée avec des voitures parfois d'un autre temps.

           Ces décisions n'ont donc pas eu d'impact positif. Mais bien des impacts négatifs... Après le Spa Rally, des valeurs sûres comme Bonjean, Hermann, ou Van Woensel ont déjà laissé de côté l'idée  d'un programme conséquent en BRC. Et le TAC Rally a maintenant eu raison de Benoit Allart. On voudrait le faire exprès... Ces nouvelles règles au niveau de l'ordre de départ devaient donner plus de lisibilité à ce championnat pour le spectateur lambda. Quelle logique y a-t-il alors à la position de voitures de la classe R1, dans les 20 premiers alors qu'elles s'élanceraient une heure plus tard en d'autres temps ? Aucune, pas même pour un spectateur lambda. Si le Rallye de Wallonie peut encore s'assurer un plateau correct, qu'en sera t-il au Sezoens Rally ensuite ? Si nous faisions une sorte de simulation du plateau en l'état actuel des choses, nous aurions probablement Loix, Princen, Becx, Verschueren et Snijers comme voitures de pointe. Et c'est absolument tout ! Il est probable que des R1 s'élancent aux environs de la dixième place à Bocholt. De plus, suivies par des Mitsubishi et BMW plus rapides qui seront largement gênées par leur poussière. Soit les responsables du championnat n'ont pas encore pensé à ce cas de figure, signe d'incompétence, soit ils attendent qu'un accident grave se produise, signe d'incompétence et d'inconscience.

 

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           Nous pourrions encore dire beaucoup de choses sur le sujet. Le promoteur du BRC pensait prendre des bonnes décisions. Beaucoup ont pensé que ces décisions seraient mauvaises, et aujourd'hui il apparait que ces décisions sont très mauvaises. Une réaction se fait toujours attendre de leur part. Aucune ne vient pour l'instant. Les communiqués officiels contournent soigneusement les polémiques. Rien ne change. Les dirigeants du championnat ont parfois des attitudes dignes du monde politique, pratiquant à l'occasion la langue de bois et régissant un milieu dont ils ignorent trop souvent la réalité concrète. Mais si on devait faire maintenant un parallèle avec la politique, il serait presque question de dictature !

 

           Ce TAC Rally n'a donc pas enchanté tous les spectateurs présents. Un plateau moins fourni, un déroulement parfois compliqué (ça peut arriver à tous les organisateurs), des R5 moins spectaculaires que des WRC, et des polémiques. C'est d'autant plus dommage pour ces organisateurs qui font un travail formidable mais qui risqueraient bien de perdre des plumes, voir d'être retirés du championnat au profit d'épreuves plus récentes. Tout le monde a maintenant les yeux rivés vers le promoteur du championnat, dans l'attente d'une réaction (positive), ou juste de bon sens...


12/04/2015
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Kempen Rally 1979

               Avant de reprendre la série des épreuves oubliées là où nous l’avions laissée, voici un petit interlude qui sera consacré à une épreuve disparue mais pas totalement oubliée. Et plus particulièrement à l’édition 1979 de cette épreuve. Il s’agit du Kempen Rally (ou Rallye de Campine). Ce rallye, qui se déroulait dans la région de Turnhout, est né au début des années 1960. Il a ensuite grandi jusqu’à faire partie du championnat de Belgique à partir des années 1970. A l’époque, il s’appelait Nacht der Kempen (Nuit de la Campine). La dernière édition dans le championnat « Inter » eut lieu en 1979. Le rallye a ensuite été annulé en 1980, avant de revenir en 1981 dans le championnat National avec même une spéciale dans le parc d’attraction Bobbejaanland à l’époque ! Il disparaitra, pour de bon cette fois, un peu plus tard dans la décennie.

 

                Nous allons donc évoquer ici l’édition 1979, la dernière au « firmament » du rallye belge. Une édition mémorable par son déroulement à suspense, son envergure (trois jours de course !), et le plateau de qualité présent au départ. Citons simplement les principaux favoris : ‘Didi’, Marc Duez, Guy Colsoul, Hermès Delbar ou Jean-Louis Dumont. Et plus loin, le jeune Patrick Snijers, José Lareppe, Willy Plas, Jan Van der Marel et ‘Chavan’.

                Par contre, le parcours, bien que fort atypique, ne fait pas l’unanimité. Il y a seulement 200 kilomètres de spéciales. Le tout réparti en 46 secteurs chronométrés. Cela fait donc une moyenne inférieure à 5 kilomètres par spéciale. Il y a en effet beaucoup de spéciales très courtes et souvent artificielles. Le rallye commence d’ailleurs par une spéciale dans le village de vacances de Breebos, là où est aussi situé le centre de l’épreuve, avec un jump artificiel en béton. Il y a aussi deux spéciales dans le domaine militaire de Tielen. Une autre dans celui de Grobbendonk. Et il y a également deux passages sur le circuit de rallycross Glosso, près d’Arendonk, où les voitures s’élancent à trois de front ! Sans oublier la spéciale Avanti, tracée sur le terrain de la société de construction du même nom, à Rijkevorsel. Heureusement, d’autres spéciales sont plus naturelles et plus longues, comme celle de Retie ou celle de Kasterlee (et oui, il s’agit bien d’une spéciale reprise aujourd’hui en VAS par le rallye du même nom).

                Une autre polémique autour du parcours est le faux secret qui l’entoure. L’organisateur n’a pas divulgué le tracé et le nom des spéciales à l’avance, et il n’y a aucune reconnaissance officielle au programme. Cependant, étant donné les possibilités réduites dans la région, il n’est pas difficile de deviner quelles seront probablement les spéciales. Et certains équipages bien informés n’ont pas manqué d’aller repérer certains tracés potentiels. Ce secret de polichinelle n’aura finalement eu pour seule conséquence que de pénaliser ceux qui ne savent pas, notamment les équipages étrangers, au profit de ceux qui savent.

 

                L’épreuve s’élance donc le vendredi 2 mars du domaine de Breebos. Rapidement, c’est Guy Colsoul, copiloté par Alain Lopes, qui prend les devants. Il aligne plusieurs scratchs au volant de son Opel Kadett GT/E et termine la première étape en tête. Il devance le jeune et surprenant Marc Duez qui s’aligne sur une Ford Escort de premier plan avec le soutien de Gilbert Stapelaere et avec Ronny Joosten, le futur équipier de Droogmans, à sa droite.

                Le samedi, Colsoul confirme. D’autant plus que Marc Duez encaisse une minute de pénalité et commet ensuite plusieurs petites fautes qui l’écartent pour de bon. ‘Didi’ peine quelque peu avec la Fiat 131 Abarth, tandis que Jean-Louis Dumont et sa Vauxhall Chevette sont déjà très loin de la tête de la course. Cette deuxième journée voit par contre Hermès Delbar et Willy Lux faire une splendide remontée. Les chevaux de leur Porsche font merveille sur ce parcours rectiligne et ils terminent cette journée à la deuxième place.

                Tout va donc se jouer dimanche. Delbar s’élance le couteau entre les dents. La pression est de plus en plus lourde sur les épaules de Colsoul, le « laitier de Landen », et celui-ci part à la faute dans le camp militaire de Grobbendonk. Il perd une minute pleine, et est même dépassé en spéciale par Delbar. Ce dernier n’en demandait pas tant. Il hérite de la première place qu’il ne lâche plus. Delbar gagne, la première grande victoire en rallye d’une voiture aux couleurs du cigarettier Belga. Il garde finalement 17 secondes d’avance sur Colsoul. Didi termine troisième, tandis que Duez et Dumont complètent le top 5. Soulignons également la victoire en Groupe 1 du Luxembourgeois Alain Beauchef. Au volant de sa Ford Escort, il termine 8e au classement général après avoir signé de très beaux chronos. Il sort vainqueur de son duel face à l’Allemand Huthwelker qui a perdu beaucoup de terrain le samedi  après avoir signé un scratch absolu le vendredi soir ! Enfin, on retrouve à la 36e place, il y a de cela 36 ans, un certain Dirk Van Rompuy qui participait il y a peu au Spa Rally, toujours en Opel Kadett GT/E comme à l'époque !

 

                Après la disparition de ce Kempen Rally, les épreuves ont malgré tout continué à fleurir dans la Campine anversoise. Il y eut pendant longtemps le Rally van Looi, qui passait d’ailleurs aussi par Grobbendonk. Il y a aussi depuis quelques années le Short Rally de Kasterlee organisé par le RT Titanic en VAS. Une épreuve malheureusement de « petite taille ». Pourtant, l’intérêt des importateurs pour le retour d’une grande épreuve en province d’Anvers est réel. Peut-être y a-t-il des pistes d’élargissements pour ce rallye de Kasterlee, éventuellement vers la ville d’Anvers toute proche ? Et peut-être pouvons-nous rêver à un retour des meilleurs pilotes et des meilleures voitures sur les chemins de terre de la Campine…

 

                Et si voulez en savoir plus sur ce Kempen Rally 1979, je vous invite à vous rendre sur le blog d’Alain Beauchef. Vous y trouverez un récit détaillé et généreusement illustré de l’épreuve vue de l’intérieur !

 

                  Et ici pour des résultats plus complets

 


31/03/2015
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Epreuves oubliées #1 : Legend Jalhay Classic

                Voici le 1er volet d’une série consacrée aux épreuves oubliées. Ces épreuves qui ont un jour été sous les feux de la rampe… ou qui ne l’ont parfois jamais été ! Pour débuter cette série, nous faisons un retour en arrière pas si long, de 7 ans jour pour jour. Au samedi 22 mars 2008 pour être exact.

 

                Replaçons le contexte. Nées en 2006, les Legend Boucles de Spa connaissent une explosion fulgurante. Le concept de rallye de régularité sportive pour voitures historiques commence à susciter beaucoup d’intérêt dans le reste du pays. C’est notamment le cas auprès du Karting Club de Francorchamps. Novices dans l’organisation d’un rallye d’envergure, les membres de ce club décident de créer en 2008 le Legend Jalhay Classic. Le concept est le même que pour les Boucles de Spa. Ici, l’épreuve a pour but de reprendre le parcours du Rallye des Hautes-Fagnes et d’en faire un rallye renouant avec son histoire mythique. Mais il y a un élément que les organisateurs semblent avoir oublié de prendre en compte et qui va clairement jouer en leur défaveur. Le Rallye des Hautes-Fagnes existe encore… Il s’appelle JMC Rallye et a lieu chaque année en octobre sous l’égide de l’ASAF. Cela veut dire que le Legend Jalhay Classic va emprunter des spéciales déjà parcourues dans l’année par une autre épreuve !

                Les spéciales prévues lors de ce Legend Jalhay Classic sont Fouir et Arbespine, deux spéciales du JMC Rallye, Ster, Francorchamps et Rivage, en partie utilisées une semaine plus tôt lors de l’East Belgian Rally, Nivezé, un classique du Rallye des Hautes-Fagnes, et Arimont, un autre classique qui n’a plus été parcouru depuis 1998 ! 7 belles spéciales différentes, mais dont 5 sont déjà parcourues une autre fois dans l’année… La neige est au rendez-vous de cette première édition. Un atout qui attire certains spectateurs hésitants, mais qui ne fera pas que du bien à l’épreuve non plus…

 

Legend Jalhay 2008.jpg

 

                Le départ se fait au petit matin dans le splendide cadre du barrage de La Gileppe, sous la neige. De bonne augure. Malheureusement, les choses prennent rapidement une autre tournure. En raison de cette neige, des véhicules d'intervention n'ont pas pu accéder aux deux premières spéciales à Francorchamps et Rivage et celles-ci doivent être annulées. Le rallye ne débute donc vraiment que vers midi ! Mais très vite, l'aspect sportif reprend le dessus. Il faut dire que la tête de la course se joue entre Jean-Pierre Vandewauwer (Lancia Beta Montecarlo) et Pascal Gaban (Opel Kadett GT/E). Et derrière, on retrouve même un certain François Duval en Toyota Corolla AE86.

               Un trouble-fête vient cependant se mêler à cette bagarre en tête. Il s'agit de Christian Jupsin, l'actuel organisateur du Spa Rally, copiloté par son fils Florian en Opel Manta. Mais en début de soirée, un fait de course vient mettre fin à la belle histoire. A Nivezé, Didier Noirhomme accroche sa belle MG B à une grosse pierre après avoir été gêné par de la buée. La voiture obstrue la route et la spéciale est neutralisée pour les derniers concurrents. C'est notamment le cas pour les Jupsin qui héritent d'un temps forfaitaire pénalisant qui les écarte de la lutte pour le podium.

 

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               Finalement, c'est Jean-Pierre Vandewauwer qui s'impose, devant Pascal Gaban et la Mini Cooper volante du régional François De Spa. François Duval termine quatrième, devant la Porsche de Daniel Reuter et la famille Jupsin, finalement sixième. Pour Christian Kelders, l'aventure s'est terminée en début de soirée à Ster où sa Porsche s'est un peu trop écartée de la bonne trajectoire. Là aussi, la spéciale a du être neutralisée, avec beaucoup de confusion. Signalons aussi la victoire de Jean-Paul Bertrand en Escort dans la catégorie Classic.

 

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                Le rallye n'aura finalement eu lieu qu'à une seule et unique reprise, les organisateurs ayant rapidement décidé de jeter l'éponge. Mais la plupart des équipages et des spectateurs présents ce samedi 22 mars 2008 gardent malgré tout un souvenir impérissable de leur journée. En raison des conditions météorologiques hivernales ayant rendu la course spectaculaire, mais aussi en raison du déroulement parfois chaotique de celle-ci. Un rallye qui aura finalement bien mérité son nom de "Legend".

 

                 Et ce Legend Jalhay Classic 2008 ce fut aussi :

  • Armand Fumal sur la BMW M3 de Francis Lejeune.
  • Une rarissime Audi Sport Quattro engagée par Joseph Paisse en Classic.
  • Des spectateurs escaladant les clôtures du circuit de Francorchamps pour sortir de l'enceinte, fermée après le passage d'une spéciale !
  • Des routes parfois seulement fermées par une barrière Nadar... dans l'esprit de la grande époque !
  • Le retour d'Arnaud Clause en Ford Escort Mk2.

 

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22/03/2015
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