Rallye Belgique

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12 Heures de Huy 1966

           Organisée au début du mois de mai, dans un calendrier fort chargé, l'édition 2015 des Douze Heures de Huy est malheureusement passée inaperçue pour la plupart d'entre nous. Pourtant, l'épreuve ne manquait pas d'intérêt cette année, avec notamment le retour de Jean-Marie Jacquemin, vainqueur de l'édition 1967 ! Une épreuve à voir, ou revoir, en 2016, à une meilleure date de préférence...

 

           Si vous ne le savez pas encore, sachez que les Douze Heures de Huy ont été, et sont toujours, un véritable monument du sport automobile belge. Même Jacky Ickx y a déjà participé (en 1964, sur une Hillman Imp). L'épreuve originelle fut organisée dans les années 50 et 60. Il s'agissait d'un rallye disputé seul à bord. Le pilote était donc livré à lui-même pour affronter les trois boucles identiques d'une grosse centaine de kilomètres. Le tout en devant respecter des moyennes horaires pas toujours faciles à tenir. Bien évidemment, le parcours était divulgué quelques jours avant l'épreuve et les participants avaient la possibilité de le reconnaitre et de le mémoriser à leur guise, mais quand-même...

           La version actuelle des Douze Heures de Huy reprend en partie ce principe. Il y a en effet une catégorie destinée aux participants qui voudraient tenter l'aventure seuls à bord. Mais la possibilité existe malgré tout de prendre part à l'épreuve de façon plus classique, avec un copilote. Et pour le reste, il n'y a pas grand chose qui a changé. Toujours trois tours d'une boucle d'un peu plus de 100 kilomètres, le plus souvent côté Condroz, et toujours avec les mêmes engins qu'à la grande époque puisque l'épreuve est désormais réservée aux voitures anciennes.

 

            Pour l'occasion, je vous propose de revenir sur une édition de ces Douze Heures dans leur mouture originale. Un bon en arrière jusqu'en 1966, une année tragique pour l'épreuve. En effet, pour leur treizième édition, les Douze Heures sont frappées par la fatalité. Dans la soirée du 2 avril, alors qu’il est lancé à l’assaut du tronçon redouté des Poudreries de Clermont, Henri Plasch, surtout connu sous le pseudonyme de Vittel, est victime d’un grave accident. Dans la descente venant d’Aux Houx, sa Triumph Spitfire sort de la route et percute un arbre. La voiture ne dispose pas d’arceau de sécurité et le pilote est durement touché dans l’embardée. Vittel est toujours en vie lorsqu’il est emmené à l’hôpital, mais il succombe à ses blessures quelques heures plus tard. A l’annonce de son décès, les organisateurs décident de mettre un terme prématuré à l’épreuve. Personne n’est déclaré vainqueur.

 

           Henri Plasch n’était âgé que de 29 ans. Il était un des grands animateurs des épreuves routières belges depuis plusieurs années, généralement copiloté par le bien surnommé Perrier. En 2010, 34 ans après sa mort, son souvenir est toujours bien présent. Un trophée portant son nom est attribué à l’occasion du Revival des Douze Heures de Huy au pilote qui réalise la meilleure performance dans ce même secteur des Poudreries. A cette occasion, Thierry Plasch, un des fils d’Henri, prend d’ailleurs part à l’épreuve sur une Triumph TR2.

 

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Thierry Plasch à l'oeuvre dans le secteur des Poudreries, lors des Douze Heures de Huy 2010.

 

           Cet accident laissera des traces profondes par la suite. L’organisation des Douze Heures de Huy est plus que jamais en sursis et l’épreuve disparaitra du calendrier quelques années plus tard. A l'époque, il devient clair que l’amélioration constante des performances doit s’accompagner d’une amélioration de la sécurité. Par la suite, les arceaux de sécurité deviendront obligatoires. Quant à la descente des Poudreries, elle sera heureusement élargie et sécurisée.



25/05/2015
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