Rallye Belgique

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Le championnat de Belgique 2015 en 10 leçons

           Après les photos, place aux mots ! Cette saison 2015 fut riche en émotions. Pilotes, copilotes, spectateurs et organisateurs ont soufflé le chaud et le froid tout au long de l'année. Le pire et le moins pire se sont succédé depuis un an, et ce n'est vraisemblablement pas prêt de s'arrêter... Même si le petit monde du rallye est supposé être en hibernation, il y a toujours de quoi discuter tant cette saison fut controversée. L'occasion pour nous de tirer les leçons de l'année écoulée avant d'attaquer 2016 que l'on espère meilleur que 2015. Toutes les utopies sont permises...

 

           1. Il ne faut jamais confondre le début de la saison et la fin de la saison. Il est en effet de coutume que le début de saison soit prometteur et annonce une bagarre à couteaux tirés pendant les 8 (ou 9) manches qui composent le championnat. Mais cette illusion ne dure qu'un temps et la réalité nous rattrape bien rapidement sous la forme de retraits successifs de plusieurs candidats au titre. Les performances de Grooten, Tsjoen, Snijers ou Becx tout au long de l'année nous ont rappelé qu'il ne fallait pas prétendre trop vite au succès éclatant d'un championnat moderne et novateur...

 

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           2. On peut désormais prétendre tout et son contraire dans le rallye belge. Comme par exemple organiser un rallye au déroulement assez controversée et prétendre au bilan "plus que positif" en vue d'annoncer l'édition 2016 de l'épreuve (ou des 3 épreuves, en une !) en question.

 

           3. Il ne faut plus innover. En effet, proposer chaque année le même parcours (ou presque) pendant plus de 10 ans et avoir le kilométrage de spéciales par boucle le plus faible de l'année est suffisant pour se maintenir de façon indiscutable en championnat de Belgique.

 

           4. Le chantage, ça peut marcher ! Par exemple, faire planer le spectre de son retrait du championnat pour obtenir sur tapis vert une deuxième place théoriquement impossible en raison d'une erreur de pointage, ça fonctionne. C'est d'ailleurs une attitude qui permet parfois d'obtenir les quelques petits points qui font la différence au terme d'une saison aussi disputée et palpitante que celle-ci.

 

           5. Les problèmes de sécurité sont partout. Ils ne concernent donc plus uniquement le Sud de notre plat pays. Chris Van Woensel en a fait la malheureuse expérience lors du dernier Sezoens Rally en heurtant un spectateur dangereusement placé. On notera malgré tout que les spectateurs flamands sont toujours extrêmement soucieux de leur propre sécurité, surtout lorsqu'ils viennent voir des rallyes en Wallonie. Ils ont quand-même inventé la fameuse règle de la zone de 10 mètres à respecter en toutes circonstances !

 

           6. Ypres fait toujours aussi mal. Rien de nouveau au final. Le parcours tracé dans le Westhoek reste sans doute le plus dur du pays. Le plus dur pour les étrangers comme pour les Belges. Ypres est surtout le rallye avec le plus grand nombre de kilomètres contre le chrono différents, et donc le rallye le plus difficile à mémoriser avant l'épreuve !

 

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           7. Une R5, c'est le top de la technologie. Ce qui se traduit notamment par une fiabilité exceptionnelle. Il fallait demander à Vincent Verschueren et à Kris Princen ce qu'ils en pensaient au soir de l'Omloop van Vlaanderen...

 

           8. Pour cette huitième leçon, nous ferons une petite parenthèse dans la trame de cet article pour évoquer celui que nous devions vous présenter comme la révélation de l'année. Il s'agit du jeune Jonathan Rosen, âgé de 20 seulement. Jonathan a participé à 2 manches nationales cette saison, le Spa Rally et l'East Belgian Rally, avec deux brillantes places dans le top 15 à la clé. Il a également éclaboussé de son talent plusieurs épreuves provinciales, remportant notamment les Divisions 1-2-3 au JMC Rallye. Et tout cela au volant d'une modeste VW Polo GTi. Plus récemment, il dominait également le Rallye des Crêtes à Bellevaux, occupant la première place jusque dans la dernière spéciale lors de laquelle il est malheureusement sorti de la route contre un arbre. Jonathan a été assez lourdement touché cet accident. Heureusement, ses jours ne sont désormais plus en danger. Nous aurions voulu lui souhaiter d'être soutenu par le RACB dans la suite de sa prometteuse carrière, mais dans ces circonstances nous lui souhaitons avant tout de se remettre sur pied le mieux possible.

 

           9. Les problèmes de sécurité au Rallye du Condroz, c'est du passé. Il suffit d'ailleurs de regarder l'embarquée de Cédric Cherain à Marchin - Goesnes pour s'en convaincre...

 

           10. Il y a sûrement de la place pour une dixième manche. Nombreux sont les rallyes qui poussent au portillon. Comme les 6 heures de Courtrai par exemple. Cette épreuve est à elle seule un plaidoyer pour l'ajout d'une dixième épreuve au championnat de Belgique. Son plateau 5 étoiles, composé de 6 R5, 5 WRC et 1 S2000, témoigne du fait qu'en ces temps de grande croissance les pilotes ne savent plus que faire de l'abondance des budgets. En plus, avec un retard d'une heure en fin de rallye et plusieurs spéciales annulées, ces 6 heures de Courtrai marchent déjà sur les traces de la neuvième épreuve récemment ajoutée au calendrier national.

           Ou plus sérieusement, la bonne santé de certains rallyes provinciaux, qu'ils se trouvent à Courtrai, Dinant ou Jalhay, devrait suggérer aux décideurs l'idée qu'un championnat de Division 2 ne serait peut-être pas malvenu. Mieux vaut un championnat en plus qu'un championnat qui ne tient plus très bien la route...



10/12/2015
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